L’animation en plongée, la troisième voie

La plongée subaquatique est depuis fort longtemps cloisonnée entre deux types de pratique : la formation et l’exploration. Le premier sert à atteindre le second qui devient la finalité unique du plongeur.

Il y a pourtant une troisième voie : l’animation. Par l’exercice et le jeu, le plongeur peut exploiter pleinement - à tout âge - la magie de la discipline : respirer sous l’eau, se déplacer en trois dimensions, appréhender un nouvel espace… Le tout dans un espace sécurisé idéal : la piscine. Cet équipement offre une eau chaude et limpide, un espace délimité et une profondeur adaptée. Toute l’année !

L’animation de séance ne s’oppose ni à la formation, ni à l’exploration. Bien au contraire, elle les complète, elle s’imbrique en se qualifiant d’ « éducative » ou de « formation continue ». L’encadrant d’ailleurs conserve son appellation car l’animation se définit comme des « méthodes d'encadrement d'un groupe » (cf. Le Robert).

L’animation en plongée est-elle vraiment révolutionnaire ? Bien évidemment, non. Il est difficile de quantifier le nombre d’encadrants et de clubs qui la proposent à leurs membres, mais il est certain que sa pratique perdure depuis l’émergence de notre discipline. Il est fort probable que nos pionniers aient pris la mesure très tôt de son formidable potentiel, lorsqu’il fallait combler une année de séances d’entraînement dans le club.

Aujourd’hui, la formation des encadrants se base uniquement sur cette bipolarité entre formation et exploration. Une fois son diplôme en poche, l’initiateur découvre les limites de l’encadrement en piscine lorsqu’il a écumé l’apprentissage des gestes techniques. Très vite, il tente de se diversifier et fait de l’animation sans le savoir.

Une réforme sur la plongée jeunes est en cours de réflexion. Son pari est d’augmenter l’offre de formation et d’abaisser l’âge minimale d’encadrement afin d’augmenter l’attractivité de la discipline. Dommage que la dimension « animation » ne soit pas prise en compte pour le moment.

Le plongeur de demain n’est pas celui que nous avons été. Il faut désormais lui montrer tous les possibles de la plongée subaquatique pour éveiller son intérêt sur le long terme, surtout s’il ne souhaite pas enchaîner les formations, ni faire de plongées d’exploration.

Thiébaud JORIS

 

L’animation en plongée, la troisième voie
Retour au blog